Les fêtes de fin d’année riment avec réunion de famille. Certainement comme beaucoup d’entre vous, je baigne dans la soupe familiale. Vous savez celle qui écoeure parce qu’on en a trop mangé. Alors je ne pouvais qu’écrire sur le sujet. Si votre mère, soeur ou oncle vous a énervé pendant le repas de noël, lisez ce qui suit, car il y a certainement un joli effet miroir entre vous. Bonne lecture !

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Miroir, mon beau miroir, dis moi ce que j’ai besoin (mais pas toujours envie) d’entendre

Comment savez-vous que vous avez un bouton sur le front ?

– Quelqu’un peut vous le faire remarquer.
– Vous pouvez le voir en croisant votre reflet dans le miroir de la salle de bain.
– Ou bien vous pouvez vous en rendre compte par vous même quand celui-ci commence à vous faire mal, à vous piquer, à vous bruler. Dans ce cas, c’est que le bouton est déjà installé depuis un petit moment. Cela prend plus de temps.

Cet exemple simple permet de comprendre qu’il est difficile d’être à la fois dans le problème et de voir le problème. On a parfois besoin d’une tierce personne pour mettre le doigt dessus, ou bien d’un miroir pour prendre du recul, pour changer notre point de vue.

Ce principe fonctionne aussi pour les sujets plus subtils.

Effet miroir et remise en question

Vous n’arrivez pas à faire des choix ?

Il est possible que la vie vous mette face à des personnes qui vous imposeront les leurs (point de vue opposé) ou qui seront dans une indécision constante (point de vue identique). Dans les deux cas, vous êtes face à un miroir qui met le doigt sur votre problème pour vous permettre de le voir.

Si quelqu’un ou si une situation vous dérange, vous gêne, vous agace,… il est très probable que vous soyez face à un miroir identique ou opposé. Dans les deux cas, il s’agit de personnes ou de situations qui ne vous laisseront pas indifférents.

Lorsque cela se produit, vous avez le choix de vous agacer (réaction émotionnelle), de laisser couler (fuite) ou bien de regarder le problème en face et de vous dire « tiens, je te reconnais, tu es là pour me montrer mon incapacité à prendre des décisions et à exprimer ce que je souhaite véritablement ».

L’effet miroir est une aide précieuse (bien que souvent désagréable) pour apprendre à se connaitre, non pas pour se juger mais pour évoluer, progresser, avancer. Afin d’aller vers davantage de fluidité. Pour repousser les frontières de notre zone de confort et aller mieux, tout simplement.

Si la vie vous met face à ces situations (bien souvent de façon répétitive) c’est que quelque chose en vous est prêt à dépasser cet état.

Car il faut comprendre une chose : si aujourd’hui vous avez des difficultés à faire des choix, c’est peut être parce qu’à un moment de votre vie, vous avez préféré laisser vos parents (ou autre) choisir à votre place. Pour leur faire plaisir. Ou parce que vos choix n’étaient pas acceptés. Ou parce que vos choix étaient tournés en dérision et que vous vous êtes senti humilié,… Que sais-je. Ainsi, le fait de laisser les autres choisir à votre place vous a permis de ne plus revivre ce sentiment d’humiliation si douloureux. Vous avez mis en place ce comportement adaptatif pour une bonne raison. Cela vous a été utile,… un certain temps.

Puis, à un moment donné, ce comportement adaptatif devient obsolète. Il vous gêne plus qu’il ne vous aide. L’adulte que vous êtes a davantage de ressources que l’enfant qui avait mis en place ce schéma de comportement. C’est à ce moment là que l’on commence à rencontrer des miroirs pour nous aider à reconnaitre, puis à lâcher, ces schémas adaptatifs. Évidemment, pour cela il faut accepter de se remettre en question. 

Lâcher ces schémas adaptatifs revient à se rapprocher de soi. À devenir de plus en plus soi-même. C’est sortir de la dualité qui consiste à faire pareil (identique) ou à faire le contraire (opposé). C’est gagner en liberté.